Organisateurs du colloque : Laurent Lefevre (Inria, ENS Lyon) & Cécile Bulle (ESG-UQAM, Montréal)
Entretiens Jacques Cartier: "Atteindre les ODD en combinant leviers technologiques et computationnels, économie circulaire et transdisciplinarité. Mission impossible ?"
UQÀM, pavillon President Kenedy, salle PK1140, 4 et 5 Novembre 2019, Montréal
Les 4 et 5 Novembre 2019 à l’UQÀM s'est tenu le colloque « Atteindre les objectifs du développement durable (ODD) en combinant leviers technologiques et computationnels, économie circulaire et transdisciplinarité. Mission impossible ? », dans le cadre des Entretiens Jacques Cartier.
Véritable casse-tête ou voie pragmatique en vue de l’opérationnalisation du développement durable, que l’utilisation de leviers technologiques et computationnels ? C’est la grande question de ce colloque. Afin d’explorer en profondeur, le comité organisateur favorisera à la fois des présentations plus formelles et des processus collectifs efficaces afin de favoriser la co-construction des savoirs et de catalyser les collaborations. L’occasion est unique de faire dialoguer, voire se confronter, des expert.e.s académiques et du terrain en : analyse du cycle de vie, modélisation algorithmique, innovation sociale, internet des objets, mobilité durable, recherche opérationnelle, intelligence artificielle, technologies de l’information et plus.
Ce colloque sera divisé en deux journées de trois sessions:
- 4 Novembre :
- Impacts environnementaux et sociaux du numérique
- Transdisciplinarité et innovation
- TIC vertes et responsables
- 5 Novembre :
- Méthodes computationnelles pour la durabilité
- Économie circulaire
- Table de travail en intelligence collective
Thème du colloque
Le rapport spécial du GIEC (2018), qui recommande d’adopter des transformations « rapides et de grande envergure» afin d’éviter un réchauffement planétaire au-delà de 1,5°C, a apporté un nouvel élan empreint d’urgence à la lutte aux changements climatiques. Le but de ces transformations peut s’arrimer avec l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD), dispositif largement négocié à l’échelle mondiale et de plus en plus adapté aux échelles nationales, régionales et métropolitaines. Ces transformations, qui sous-tendent une accélération de la transition socio-environnementale, peuvent mobiliser les connaissances, méthodes et outils issus des approches et avancées les plus innovantes.
Les TIC vertes et responsables, qui s'appuient sur un ensemble concerté d'initiatives technologiques, commerciales et réglementaires autour des dimensions "verdir les TIC" et "verdir par les TIC", peuvent contribuer à cette accélération par la génération de modèles d'intégration et d'adoption des approches et outils technologiques permettant une mesure, quantification et éventuelle réduction des impacts environnementaux. Le déploiement rapide et incontournable des méthodes computationnelles (analyse des mégadonnées, langage naturel, apprentissage machine, apprentissage profond, etc.) peuvent fournir de nouveaux modèles fondamentaux afin de générer des cadres décisionnels privés et publics plus précis, justes et inclusifs qui auront pour effet de maintenir le cap vers une réduction drastique des externalités négatives.
Ces techniques et technologies doivent être orchestrées dans un système technico-économique congruent. L’économie circulaire propose un système de production, d’échange et de consommation visant à optimiser l’utilisation des ressources à toutes les étapes du cycle de vie d’un bien ou d’un service, dans une logique circulaire, tout en réduisant l’empreinte environnementale et en contribuant au bien-être des individus et des collectivités. En termes de projets de recherche, l’arrimage fluide des innovations durables et d’une vision plus systémique mue par l’intelligence collective peut se faire par les méthodes et connaissances innovantes en transdisciplinarité, un mode de recherche appliquée orientée vers la résolution de problématiques sociétales complexes.
Le format lui-même adopté pour ce colloque est novateur avec, en plus des sessions de conférences prévues pendant les deux journées, l’organisation de tables de travail en mode intelligence collective afin
- de co-créer des collaborations innovantes France-Québec
- de favoriser des synergies entre les acteurs du monde économique et les chercheurs
- de mettre en application de manière concrète une approche inter et transdisciplinaires
Ce colloque est une cinquième édition après le succès du colloque «Les technologies de l’information et de la communication sont-elles vertes ?» organisé lors des Entretiens Jacques Cartier 2011 à Montréal du 9 au 10 Octobre 2011, celui du colloque 2012 «Vers des Technologies de l’Information écologiques et efficaces en consommation énergétique», organisé à Lyon les 19 et 20 Novembre 2012 et celui du colloque « Vers une société numérique à développement durable : des Nuages aux Objets Connectés » organisé à Montréal du 16 au 17 Octobre 2017 et le colloque "Concilier société numérique et éco-responsabilité : impact sur les milliards d’objets connectés, les réseaux et les Nuages" organisé du 12 au 13 Novembre 2018 à Lyon.
Programme du colloque
Lundi 4 Novembre 2019 |
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8h30 - 9h00 |
Accueil
Organisateurs : Cécile Bulle (ESG-UQÀM) et Laurent Lefevre (École Normale Supérieure de Lyon) |
9h00 - 10h00 |
Mot d’ouverture et Plénière
Transition intelligente : l’intelligence artificielle au service de la durabilité -
Valérie Bécaert, Directrice de la recherche et de la programmation scientifique, Element AI
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Certains avancent qu'avec la montée des capacités en Intelligence artificielle, nous sommes en train de vivre une 4ième révolution industrielle. D'autres craignent que le gouffre entres le mieux et moins bien nantis de la planète se creuse en raison de l'automatisation de plusieurs tâches. On parle également de possibilités incroyable d'optimisation de nos ressources par le biais de l'internet des objets. Autant d'espoirs que de craintes nous habitent. J'aimerai à travers ma communication, démystifier ce qu'est l'intelligence artificielle et explorer avec vous quelques avenues où elle se met au service de la durabilité.
Valérie est directrice du groupe recherche à Montréal chez Element AI depuis octobre 2017. Avant de se joindre à l’équipe d’Element AI, Valérie était directrice des partenariats de l’Institut de valorisation des données (IVADO), qui rassemble plus de 900 scientifiques œuvrant à valoriser économiquement et socialement des données de toute provenance et de toute forme.
Elle est titulaire d’un doctorat en génie chimique de Polytechnique Montréal en modélisation environnementale. Sa carrière débute en tant que chercheure dans le domaine de l’analyse du cycle de vie, un outil puissant modélisant l’impact potentiel des activités humaines sur notre environnement.
Par la suite, elle a été directrice du CIRAIG, Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services, et co-fondatrice du CIRODD, le centre interdisciplinaire en opérationnalisation du développement durable, dont elle a été la directrice.
C’est en travaillant avec des chercheurs en optimisation et en mathématique pour résoudre des problématiques environnementales qu’elle devient convaincue que notre capacité à générer, analyser et valoriser les données changera le monde.
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10h00 - 10h30 |
Pause
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10h30 - 12h10 |
Impacts environnementaux et sociaux du numérique
- Du futur à l’avenir : faire atterrir le numérique -
Alexandre Monnin (Philosophe, ESC Clermont)
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Le numérique est aujourd'hui le principal pourvoyeur de futurs. Seulement, si l’innovation a semblé fournir un moteur à la croissance, dans une perspective où les ressources apparaissaient infinies, l’avenir semble opposer un démenti impitoyable à ce scénario. Comment, dès lors, concilier ces futurs, que la recherche et l’innovation nous conduisent à explorer, et un avenir synonyme de finitude, de frugalité voire d’effondrement (d'où un sérieux déphasage temporel) ? Nous tenterons, pour répondre à cette question, de ré-encastrer la "révolution numérique" au cœur de la transition Anthropocénique que nous vivons actuellement et de réfléchir aux leviers nécessaire pour faire atterrir le numérique.
Directeur Scientifique d’Origens Media Lab, Enseignant-Chercheur en école de management (ESC Clermont) et Président de l'association Adrastia. Docteur en philosophie (avec thèse sur la philosophie du Web) sa recherche actuelle porte notamment sur l’Anthropocène et la fin du numérique. En 2016, a il fondé le Community Group « Web We Can Afford » au sein du W3C et en 2010 le CG "PhiloWeb". Auparavant, il a notamment été l’architecte de la plateforme numérique de Lafayette Anticipation, Chercheur chez Inria Sophia Antipolis, consultant pour l'UNESCO, Fellow à l'IKKM (Bauhaus Universität), Responsable Recherche Web à l’Institut de Recherche et d’Innovation du Centre Pompidou et l’initiateur du DBpedia francophone. Il est membre du réseau d’experts de la mission Etalab sous la responsabilité du premier ministre, du GDS EcoInfo et du GDR "Internet & Société" du CNRS . Il a contribué à la rédaction du rapport intitulé "Pour une sobriété numérique" publié par le Shift Projet.
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- La face cachée du numérique -
Thomas Dandres (Expert en Analyse du cycle de vie, ETS)
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En l’espace de quelques décennies, les technologies d’information et de communication (TIC) sont devenues indispensables au bon fonctionnement des sociétés modernes. Lorsqu’elles sont utilisées intelligemment les TIC permettent d’améliorer l’efficacité des activités et procurer des économies d’énergie et de ressources lesquelles se traduisent souvent par une atténuation des impacts environnementaux. Cependant, l’empreinte écologique des TIC est loin d’être négligeable : on estime que le fonctionnement des TIC consomme environ 1000 TWh chaque année, soit plus de 2% des émissions mondiales de gaz à effet de serre et que cette consommation est à la hausse. Par ailleurs, la fabrication des TIC requière de grandes quantités d’énergie (non-comptabilisée dans les 1 000 TWh/an), d’eau et de ressources telles que l’or et les terres rares dont l’extraction et la purification s’accompagne d’impacts très importants sur l’environnement. Enfin, l’obsolescence des TIC génère des quantités importantes de déchets électroniques dont la gestion est également source de pollution. Ainsi, le bilan écologique des TIC est loin d’être neutre, et il apparait nécessaire de repenser leur conception et leur utilisation dans une perspective plus durable. Pour ce faire, une approche systémique comme l’analyse du cycle de vie est incontournable pour tenir compte de l’ensemble des externalités. L’utilisation d’indicateurs de durabilité permettrait alors de mieux évaluer et comparer l’utilisation des TIC.
Après un Bac en physique (2000) et un Master en traitement des eaux (2003), Thomas Dandres a travaillé pour le GRAME, un organisme à but non lucratif œuvrant pour le développement durable et s’intéressant en particulier aux liens de la production et de la distribution de l’énergie avec les changements climatiques. En 2012, il obtint un doctorat en analyse du cycle de vie (ACV) pour le développement d'une nouvelle méthode d'ACV évaluant les impacts environnementaux des politiques énergétiques. Par la suite, il effectue des recherches postdoctorales avec le CIRAIG et le laboratoire Synchromedia au cours desquelles il étudie l’empreinte écologique des technologies d’information et de communication (TIC). Ces travaux l’on conduit à devenir membre de l’IEEE Sustainable ICT Initiative où il prépare de nouvelles normes de calcul des émissions des TIC. Depuis 2015, il occupe le poste d’agent de recherche au CIRAIG et au laboratoire Synchromedia où il poursuit des travaux de recherche sur l’optimisation en temps réel du fonctionnement des TIC en développant des indicateurs de durabilité et en utilisant la science des données pour prédire l’évolution des systèmes.
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- État des lieux de la traçabilité sociale -
Nicolas Merveille (Anthropologue, ESG UQÀM)
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Les développements de ces dix dernières années en traçabilité numérique nous ont « télétransporté » du monde de l’à-peu-près à l’univers de l’ultra-précision (Alexandre Koyré). A tel point que l’extension du domaine des traces numériques incline des membres de l’académie à imaginer la création d’une physique du monde social où officieraient des "anthropomatheux".
De plus en plus de syndicats se rallient à l’idée d’élaborer un label de Traçabilité sociale qui garantirait le respect des droits fondamentaux et des personnes dans les processus de fabrication des produits et services. Encore aujourd’hui, lorsque nous achetons un produit nous arbitrons uniquement entre les variables prix/qualité faute d’informations. L’objectif est d’enrichir les critères d’achats en y intégrant les modalités contractuelles et sociales de la fabrication. La traçabilité sociale est désormais promue par nombre d’organisations comme l’aurore de l'opérationnalisation de la consommation éthique.
A partir d'un vaste échantillon d'études de cas, volontairement intersectoriel, ce chapitre propose d’expliciter des nouvelles modalités de création de valeurs par l’industrie 4.0. On découvrira une pluralité d’initiatives qui consolident le lien social, renforcent la cohésion sociale des territoires et favorisent l’intégration sociale. A ce titre, nous évaluerons les rôles et statuts de l’industrie 4.0 dans le développement de l’économie du bien-être et l’opérationnalisation du progrès social. Nous sommes conscients que cette approche puisse nous amener à pêcher par excès d’angélisme... C’est pourquoi nous jugeons opportun de convoquer l’anthropologie et la philosophie des techniques afin de questionner les ressorts de la mystique de la 4ème révolution industrielle. De fait, l’ultra-précision ne rime pas forcément avec l’hyper-exactitude. A ce titre, de nombreux travaux en sciences sociales reprochent aux traces numériques leur absence d’épaisseur sociale !
Professeur au Département Stratégie, Responsabilité Sociale et Environnementale de l'ESG UQAM.
Co-titulaire de la Chaire Internationale sur le Cycle de Vie (École Polytechnique de Montréal et ESG UQAM)
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12h10 - 13h40 |
Dîner
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13h40 - 14h50 |
Transdisciplinarité et Innovation
- Transformation numérique de la mobilité du capital humain au service de l’innovation et de la
productivité : Rêvons un peu ! -
Catherine Beaudry (Ingénieure et économiste, Polytechnique Montréal)
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La présentation discutera différentes initiatives de mobilité durable qui se multiplient avec une très grande rapidité. On repense les gares et les aéroports pour les transformer en « hub » d’innovation. Les contractuels, pigistes, et autres travailleurs autonomes ont accès à de multiples espaces (« hub ») de travail hors de leur domicile ou de ceux d’un employeur (tels WeWork, Interlieux, etc.). Or, la proximité géographique améliore la coordination des activités d’innovation en réduisant les interactions à distance. Toute activité d’innovation ne peut donc pas se faire entièrement à distance ou virtuellement. En outre, les consultants doivent visiter plusieurs clients dans la même journée/semaine, les équipes d’une même entreprise et de ses collaborateurs externes doivent aussi se réunir au moins occasionnellement. Il donc aussi impératif de transformer le temps de déplacement en temps utile, productif ou innovant (p.ex. SmartBus de Michelin), et ce, dès la sortie de la maison. La transformation numérique nécessaire devrait ainsi permettre le passage fluide de l’environnement de travail (souvent numérique et connecté) des espaces mobiles aux espaces fixes et vice versa. Ceci nécessite aussi par conséquent le développement de solutions innovantes et d’une offre de transport public adapté à cette réalité.
Boursière Rhodes, Catherine Beaudry est titulaire d’un doctorat et d’une maîtrise en sciences économiques de l’Université d’Oxford. De ses études en génie électrique spécialisées en technologie spatiales, elle garde un profond intérêt pour la technologie, la science et l’innovation. Elle est professeure titulaire au département de mathématiques et de génie industriel et titulaire de la chaire de recherche du Canada de niveau I sur la création, le développement et la commercialisation de l’innovation à Polytechnique Montréal et dirige le Partenariat pour l’organisation de l’innovation et des nouvelles technologies (4POINT0). Elle est aussi membre du conseil d’administration et du comité sur les programmes du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH), du Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie (CIRST), fellow au Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO) et membre fondatrice de la « Global Young Academy ».
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- L’énergie et les ressources : éléments clefs d’une transition numérique durable selon une perspective
cycle de vie -
Jérôme Payet (Directeur Cycleco)
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Coincé entre des contraintes économiques qui ne font que se durcir, et des inquiétudes citoyennes de plus en plus prégnantes, le chemin vers les solutions environnementales semble étroit et escarpé. A travers des exemples récent dans le domaine de l'énergie et des ressources, je tenterais de montrer que le potentiel d'amélioration environnemental lié à l'affichage environnemental, l'économie circulaire et l'éco-innovation est considérable. Lorsqu'elles sont portées par des politiques audacieuses, ces solutions environnementales ouvrent un espace possible entre la recherche d'une économie stable et résiliente, des consommateurs avertis, et des citoyens éduqués et engagés. Néanmoins, dans cet espace, la modernisation de la société avec le glissement vers une société numérique est plus souvent synonyme de transfert d'impact que d'amélioration environnemental. Il est intéressant d'interroger les exemples récent pour savoir dans quels cas les technologies de l'information et du numérique peuvent amplifier les améliorations environnementales. Biographie : Jérôme dirige Cycleco depuis dix ans tout en continuant de former les jeunes ingénieurs - futurs spécialistes de l'environnement- de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL). Après avoir obtenu son doctorat en évaluation des impacts sur les écosystèmes aquatiques à l'EPFL, il a travaillé dans des laboratoires des recherche de plusieurs pays Européens (Suisse, Danemark, Pays-Bas, France), où il a enseigné l'Analyse du Cycle de Vie à des dizaine de futurs ingénieurs qui sont maintenant pleinement actifs dans de grandes entreprises ou des institutions publiques. Il a ensuite dépassé cette expérience en créant Cycleco, un bureau d'étude spécialisé en calcul d'empreinte environnementale des produits et l'élaboration de bases de données d'inventaires du cycle de vie. Avec Cycleco, Jérôme Payet accompagne plusieurs pays et l'Union Européenne dans leurs efforts de mise en place d'une réglementation d'Affichage Environnementale des Produits (PEF). Les projets de recherche internationaux auxquels il participe -tant en éco-conception qu'en affichage environnemental- illustrent à quel points les solutions pour l'environnement résident dans l'éducation, la recherche et le partage de connaissance.
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14h50 - 15h20 |
Pause
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15h20 - 17h30 |
TIC vertes et responsables
- Impacts environnementaux du numérique : rien de bon pour la planète ! Comment aller vers plus d'efficacité et de sobriété ? - Laurent Lefevre (Informaticien, Inria, École normale supérieure de Lyon)
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Le cycle de vie du numérique génère de multiples impacts environnementaux à de multiples échelles. Le numérique a besoin d'approches plus économes en énergie car de nombreux gaspillages existent dans les infrastructures matérielles et logicielles. Les équipements terminaux, les réseaux de communications sont sur-dimensionnés pour répondre à des besoins toujours plus pressants d'utilisateurs, d'applications et de services. Les usages et les utlisateurs vont devoir être plus sobres. Cet exposé dressera un rapide état des lieux, les challenges en termes de recherche et les espoirs pour une meilleure efficacité et sobriété dans nos usages du numérique.
Laurent Lefèvre est chargé de recherches Inria dans l’équipe Avalon de l’École Normale Supérieure de Lyon. L. Lefèvre mène des activités de recherches dans l’économie d’énergie des systèmes distribués à grande échelle en se focalisant sur des infrastructures de centres de données et calculs, de Grilles et Nuages de calcul et de l’Internet. Il a participé à différents projets nationaux et européens sur le thème de l’efficacité énergétique. Il co-anime l’action « Energie » au sein du Groupement de Recherche (GDR) sur les Réseaux et Systèmes Distribués. (GDR RSD). Laurent Lefevre est membre du comité de direction de Groupement de Services du CRNS EcoInfo qui s’intéresse à l’éco-responsabilité des systèmes informatiques.
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- TIC vertes et responsables comme un accélérateur des transformations, ensemble avec les sciences des données et l’IA - Mohamed Cheriet (Génie des systèmes, ETS)
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Cette présentation vise à préparer le terrain pour des projets de recherche collaborative (et de recherche-action) axés sur le rôle responsable des TIC, ensemble avec les sciences de données et l’IA, dans le développement durable et l’atteinte des ODDs (objectifs du développement durables) préconisés par les Nations Unies. On mettra l’emphase sur le lien des TIC avec les ODDs, les changements de comportements, les meilleures pratiques, les lignes directrices et les normes afin de modifier les règles du jeu des secteurs d’activités. Des cas d’études seront présentés pour illustrer notre réflexion à ce sujet. C’est donc une occasion passionnante pour explorer le co-développement et la co-création de cet axe au sein du regroupement stratégique, le CIRODD, à travers une approche transdisciplinaire.
Mohamed Cheriet est professeur titulaire au département de génie es systèmes à l’École de technologie supérieure (ÉTS) et fondateur et directeur de Synchromedia, laboratoire de communications multimédias en téléprésence, depuis 1998. Il est titulaire de la chaire de recherche du Canada sur la durabilité écologique d’Eco-Cloud. Prof. Cheriet est Fellow de l’ACG, ICI, et IAPR. Il a son compte plus de 450 publications dans des journaux et de communications internationaux. Ses travaux de recherche portent notamment sur le « Cloud Computing, Future Networks, Sustainable ICT», la reconnaissance de formes et les approches « Machine Learning ». Il est actuellement le directeur général du Centre interuniversitaire en opérationnalisation du développement durable (CIRODD 2.0).
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- Respect de la vie privée et problématiques éthiques à l’ère des données massives - Sébastien Gambs (Informaticien, UQÀM)
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Dans notre société de l’information, le profilage des utilisateurs à des fins de personnalisation et de recommandation est devenu la norme, ce qui a permis le développement de services qui sont ciblés sur les besoins spécifiques des individus, mais soulèvent aussi d’importantes questions éthiques et en termes de protection de la vie privée. En particulier, l’absence de transparence sur le processus de profilage et de personnalisation a conduit à une perte de contrôle des individus sur la collecte et l’usage qui est fait de leurs données personnelles tout en rendant impossible la possibilité pour un individu de questionner la décision prise par l’algorithme et de le rendre « imputable » par rapport à cette décision. De plus, la transparence est un prérequis afin de pouvoir analyser les biais possibles que les algorithmes de personnalisation pourraient avoir (par exemple en discriminant contre un groupe sensible de la population) dans le but de pouvoir ensuite les corriger. Dans cette présentation, je passerai en revue les principaux défis en termes de problématiques éthiques et de respect de la vie privée qui sont apparus récemment et qu’il est nécessaire d’adresser pour atteindre un équilibre entre les bénéfices sociétaux et économiques résultant de l’analyse des données massives d’un côté et le respect de la vie ainsi que les droits fondamentaux des individus de l’autre. Sébastien Gambs est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en analyse respectueuse de la vie privée et éthique des données massives depuis décembre 2017 et professeur au département d’informatique de l’Université du Québec à Montréal depuis janvier 2016. Précédemment, il avait été titulaire de la Chaire de Recherche sur la Sécurité des Systèmes d’Information conjointe entre l’Université de Rennes 1 et Inria de septembre 2009 à décembre 2015. Sa thématique de recherche principale porte sur la protection de la vie privée dans le monde numérique, avec un accent particulier sur les problématiques de respect de la vie privée dans le contexte de la géolocalisation. Il est aussi intéressé à résoudre des questions scientifiques à long terme telles que les tensions existantes entre l’analyse des données massives et le respect de la vie privée ainsi que les problématiques éthiques telles que l’équité, la transparence et l’imputabilité algorithmique soulevées par les systèmes personnalisés.
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- IoT : Une menace pour l’atteinte des ODD ? Un moyen d’atteindre les ODD ? - René Breyel (Président AIoT Canada)
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Mardi 5 Novembre 2019 |
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8h30 - 9h00 |
Accueil
Organisateurs : Cécile Bulle (ESG-UQÀM) et Laurent Lefevre (Inria, École Normale Supérieure de Lyon) |
9h00 - 10h00 |
Plénière
La transition, c’est maintenant: Rôles des chercheurs pour accélérer les changements -
Laure Waridel, Auteure, Écosociologue, Professeure associée à l’UQÀM
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Alors que les écosystèmes se dégradent à un rythme sans précédent et que les inégalités sociales et économiques augmentent, on réalise que les humains confondent moyens et fins, argent et richesse, croissance économique et mieux-être. Comment changer de paradigme afin de mettre l’économie au service du bien commun? Quels rôles sont appelés à jouer les chercheurs de différentes disciplines pour atteindre les objectifs du développement durable (ODD)? Il s’agit des grandes questions qu’abordera Laure Waridel dans sa présentation. Elle partagera quelques éléments de contenu de son nouveau livre "La transition, c’est maintenant » dans lequel elle met en lumière une diversité d’initiatives permettant d’investir autrement, de tendre vers le zéro déchet, se nourrir autrement, et se mobilisera pour tous les moyens.
Laure Waridel est écosociologue PhD, co-porte parole et co-auteure du Pacte pour la transition, professeure associée à l’UQAM, membre de la Chaire sur la transition écologique, de l’Institut des sciences de l’environnement (ISE), du CINBIOSE et du CIRODD. On la connait aussi comme co-fondatrice d’Équiterre et chroniqueuse dans différents médias.
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10h00 - 10h30 |
Pause
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10h30 - 12h20 |
Méthodes computationnelles pour la durabilité
- Inventaire d’émissions de GES à haute résolution spatiale et temporelle en milieu urbain : le
numérique au service de la transition - Annie Levasseur (Experte en analyse du cycle de vie, ETS)
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L’atteinte des cibles de réduction d’émissions de GES fixées par nos gouvernements passe d’abord et avant tout par le développement et la mise en œuvre de plans d’action proposant différentes mesures d’atténuation et par l’engagement des citoyens. Des outils de quantification de l’impact des activités humaines sur les changements climatiques sont indispensables afin d’identifier et de prioriser les mesures d’atténuation à mettre en place, d’en évaluer l’efficacité et de communiquer les résultats. Un de ces outils couramment utilisé est l’inventaire territorial d’émissions de GES. Ces inventaires reposent sur des calculs théoriques et de nombreuses hypothèses et sources de données. Les résultats comportent une grande incertitude et surtout, aucune résolution spatiale ou temporelle. Afin de mesurer l’efficacité des stratégies prévues dans les plans d’action contre les changements climatiques, les gouvernements ont besoin d’inventaires ayant une précision et une résolution spatiale et temporelle suffisantes pour mieux cibler les différentes sources d’émission et observer leur évolution dans le temps. Les technologies numériques récentes ont permis le développement et la mise à disposition de nouvelles données dans différents domaines tels que le transport ou le bâtiment, permettant ainsi d’améliorer considérablement les inventaires actuels.
Annie Levasseur est professeure en génie de l’environnement au département de génie de la construction à l’École de technologie supérieure. Elle possède un baccalauréat en génie chimique (1999) et un doctorat (2011) de Polytechnique Montréal. Ses recherches portent sur les méthodologies d’analyse environnementale du cycle de vie et sur le développement d’outils de modélisation avancés permettant la quantification de l’impact des activités humaines sur les changements climatiques. Elle enseigne, entre autres, la conception environnementale en ingénierie et participe régulièrement à différents comités à titre d’experte en évaluation des impacts sur les changements climatiques.
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- Le programme boussole durable -
Cécile Bulle (Experte en analyse du cycle de vie, ESG UQÀM)
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Face à l’urgence d’agir pour le climat des milliers de personnes souhaitent passer de la parole aux actes mais ne savent pas toujours par où commencer pour réduire la taille de leur empreinte environnementale. Les informations qui circulent dans l’espace public sont parfois contradictoires ce qui génère de la confusion et parfois de la démobilisation. Les citoyens ont besoin d’aide pour prendre de bonnes décisions environnementales au quotidien. De ce constat est né l’idée de créer des outils, comme il en existe dans d’autres pays, mais en tenant compte des spécificités québécoises (hydro-électricité, réalités régionales, climat, habitudes de consommation, etc.). Nous souhaitons développer des outils scientifiquement rigoureux tout en étant ludique et agréable à utiliser de manière à outiller la société québécoise. C’est dans ce contexte qu’est né le programme Boussole Durable qui rassemble un grand nombre d’acteurs universitaires, d’organisations et d’entreprises. Ces acteurs ont la volonté d’unir leurs efforts pour monter des projets ayant comme objectif commun d’œuvrer à la réduction de l’empreinte environnementale des québécoises.
Cécile Bulle est professeure au département de stratégie et responsabilité sociale et environnementale de l’ESG UQÀM, co-titulaire et de la Chaire internationale sur le cycle de vie du CIRAIG (centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services) et membre du comité de direction du CIRODD (Centre interuniversitaire en opérationnalisation du développement durable). Titulaire d’un Ph.D. en génie chimique de Polytechnique Montréal, elle enseigne l’analyse du cycle de vie et l’immobilier durable et ses travaux de recherche en cours portent principalement sur l’évaluation des impacts environnementaux du cycle de vie et sur l’analyse du cycle de vie des comportements des individus et de leurs modes de vie en vue d’une transition durable.
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- Comment donner aux consommateurs une visibilité concernant leur empreinte carbone ? - Présentation et discussion ouverte avec le public de Cyril Consenza (Desjardins Lab.)
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12h20 - 13h50 |
Dîner
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13h50 - 15h20 |
Économie circulaire
- La transdisciplinarité à l’ère de la transition socio-écologique -
Marie-Andrée Caron (Sciences comptables, ESG-UQÀM)
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La transdisciplinarité vise à résoudre des problèmes complexes et clairement pour atteindre les objectifs du développement durable plusieurs problèmes complexes devront être résolus. Plusieurs avantages lui sont associés, dont une connaissance complète, un égalitarisme entre les disciplines et la transformation de la société (résilience). Mais mettre en oeuvre la transdiciplinarité avec des objectifs associés au développement durable pose des défis importants. Cela pose aussi la question suivante : «comment faire du travail interdisciplinaire ?». Pour répondre à cette question, nous avons réalisé une étude de la littérature sur le sujet et avons organisé des séminaires et ateliers avec des chercheurs ayant expérimenté ou s’intéressant à la recherche transdisciplinaire. Nous avons constaté l’importance des illustrations utilisées par les chercheurs pour représenter leur démarche et la variété des significations implicites dont elles sont porteuses, allant de la nostalgie d’un monde disciplinaire perdu à l’enthousiasme envers le futur de la transdisciplinarité. Ce constat est issu d'une démarche méthodologique progressive comportant plusieurs ateliers auquel ont participé des chercheurs de diverses disciplines en sciences sociales. L’objectif de cette présentation sera de décrire les expériences vécues dans ces ateliers et leurs résultats, de même que d’ouvrir la discussion sur les analyses et contributions théoriques possibles pour l’étude de la transition socio-écologique.
Marie-Andrée Caron est professeure à l’ESG UQAM. Ses intérêts de recherche portent sur la transdisciplinarité, les outils de gestion et la comptabilité émancipatrice. Elle a publié ses travaux dans différents ouvrages et revues, telles que Sustainability Accounting, Management and Policy Journal et Accounting, Accountability and Auditing. Elle a notamment co-édité avec Marie-France Turcotte un livre sur la recherche transdisciplinaire et contribué à un ouvrage collectif sur la refonte de l'entreprise et un autre sur la École de Montréal de la RSE.
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- Transition numérique, ressources et aspects internationaux -
Sophie Bernard (Économiste, Polytechnique Montréal)
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Cette présentation soulève quelques enjeux internationaux liés à la transition numérique et à l’utilisation de la ressource. L’infrastructure numérique actuelle repose sur des chaines de valeur et des marchés internationaux intégrés. La ressource, dans le cas présent, est étroitement liée aux deux extrémités de la chaine de production : l’extraction de ressource vierge (cobalt, lithium, etc.) et la gestion des produits électriques et électroniques en fin de vie. Dans les deux cas, les pays en développement peinent à tirer leur épingle du jeu. Les prix mondiaux extrêmement concurrentiels reflètent des droits du travail bafoués et l’absence de normes environnementales.
La perspective d’une transition numérique vient avec une hausse de la demande pour certains métaux déjà qualifiés de critiques. Conséquemment, à travers la consommation de ressources minérales, la transition numérique entre en compétition avec d’autres transitions en cours, nommément la transition vers la production d’énergies vertes qui dépend de la construction d’infrastructures vertes, ainsi que l’émergence de pays en développement qui, elle, dépend de la construction d’infrastructures au sens large.
À travers les forces géopolitiques qui s’installent (précarité des accords internationaux sur l’environnement, nouvelle route de la soie, politiques protectionnistes sur les ressources), la question persiste : peut-on combiner les transitions socio-écologique et numérique ? Quelques pistes de solution.
Titulaire d’un Ph. D. en sciences économiques de l’Université d’Ottawa, Sophie Bernard fait ensuite un postdoctorat à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. En 2011, elle intègre le département de mathématiques et de génie industriel de Polytechnique Montréal, où elle occupe maintenant un poste de professeur agrégée. Sophie est également membre du CIRODD et du CIREQ, ainsi que fellow au CIRANO.
Les activités de recherche de Sophie s’inscrivent dans les thématiques de l’économie circulaire. En se posant la question « qu’est-ce qui incite les firmes à écoconcevoir leurs produits ? », elle travaille notamment sur la gestion des produits en fin de vie, le remanufacturing, l’obsolescence programmée et le commerce international des déchets.
Sophie a également codéveloppé les programmes d’Économie circulaire offerts au DESS et à la maîtrise à Polytechnique Montréal.
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- Économie circulaire et transition numérique : souffler le chaud et le froid -
Daniel Normandin (Directeur de l’institut EDDEC)
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Notre planète, aux ressources limitées, est aux prises avec une croissance démographique exponentielle et une consommation globale de matières premières en forte hausse, soutenues par une économie linéaire. Dans ce contexte, la transition vers une économie circulaire se présente comme une solution nécessaire dans l’atteinte d’un développement qui se veut durable.
De son côté, en pleine ascension, le numérique permet, entre autres, aux entreprises de mieux cerner et cibler les besoins des consommateurs afin de les inciter à consommer davantage, ce qui va à l’encontre d’une économie circulaire qui cherche plutôt à modérer cette consommation. En même temps, les outils à la base du numérique, que ce soit l’intelligence artificielle, la traçabilité, les données massives ou les plateformes numériques, peuvent s’avérer cruciaux pour rendre possible la circularisation de l’économie. Dans ce contexte, est-ce possible d’harmoniser les deux transitions et de s’inscrire dans un véritable développement durable?
Monsieur Normandin est titulaire d’un baccalauréat en sciences biologiques (Université de Montréal), d’une maîtrise en biotechnologies de l’environnement (Université Laval) et d’un MBA (HEC Montréal). Co-fondateur et directeur exécutif de l’Institut de l’environnement, du développement durable et de l’économie circulaire (EDDEC), il a auparavant participé à la mise sur pied et au déploiement de Quantis, une firme internationale de consultation spécialisée en analyse du cycle de vie. Préalablement à ce passage au privé, monsieur Normandin a eu une carrière essentiellement universitaire, consacrée à la mise sur pied et au développement de diverses unités de recherche à Polytechnique Montréal dans les domaines de l’environnement, du développement durable et de l’analyse du cycle de vie, dont le CIRAIG. Conférencier reconnu, il est l’auteur de plusieurs rapports et articles sur les biotechnologies environnementales, la gestion du cycle de vie et l’économie circulaire.
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15h20 - 15h30 |
Mini Pause |
15h30 - 17h30 |
Tables de travail en mode intelligence collective
Le but est de :
- de co-créer des collaborations innovantes France-Québec
- de favoriser des synergies entre les acteurs du monde économique et les chercheurs
- de mettre en application de manière concrète une approche inter et transdisciplinaires
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Lieu du colloque
Le colloque a eu lieu à:
UQÀM
Local PK1140, Pavillon Président Kennedy
Cœur des sciences de l’UQÀM
175 Avenue du Président-Kennedy, Montréal, QC H2X 3P2
Métro Place des Arts
Organisateurs
- Cécile Bulle, Professeure, ESG-UQÀM, Montréal, cecile.bulle@ciraig.org
- Laurent Lefèvre, Chargé de Recherches Inria, Laboratoire LIP, Ecole Normale Supérieure de Lyon, laurent.lefevre@ens-lyon.fr
- Françoise Berthoud, Ingénieur de Recherche en Informatique, Directrice du GDS Ecoinfo, Grenoble